Il existe plusieurs possibilités dans le choix de l’implant intra-oculaire. Votre ophtalmologiste vous proposera les implants qui peuvent vous convenir en fonction des caractéristiques fonctionnelles et anatomiques de vos yeux et de vos besoins visuels.
Votre chirurgien pourra être amené à vous proposer des implants sophistiqués corrigeant des défauts visuels comme l’astigmatisme, la myopie, l’hypermétropie, ou la presbytie. Il en parlera avec vous.
L’implant standard dit monofocal :
Il existe plusieurs possibilités dans le choix de l’implant intra-oculaire. Votre ophtalmologiste vous proposera les implants qui peuvent vous convenir en fonction des caractéristiques fonctionnelles et anatomiques de vos yeux et de vos besoins visuels.
Votre chirurgien pourra être amené à vous proposer des implants sophistiqués corrigeant des défauts visuels comme l’astigmatisme, la myopie, l’hypermétropie, ou la presbytie. Il en parlera avec vous.
- L’implant standard posé lors de la chirurgie de la cataracte est dit « monofocal ». Ce sont les implants les plus utilisés. La chirurgie avec implants monofocaux donne de très bons résultats. C’est celui qui peut toujours être proposé au patient opéré de cataracte.
Il permet la mise au point à une distance prédéterminée : le plus fréquemment de loin. Il faut par conséquent leur associer systématiquement une correction, au minimum en vision de près et le plus souvent en verres progressifs.
Cependant, dans certains cas notamment chez les myopes qui sont habitués à une excellente vision de près sans correction, on peut poser un implant qui privilégie la vision de près en laissant une légère myopie. Le patient portera des lunettes pour une bonne vision de loin ; cependant, la correction totale de la myopie est aussi possible.
Il est aussi possible de réaliser un compromis loin-près efficace en corrigeant un œil pour la vision de loin (généralement l’œil dominant) et l’autre pour la vision intermédiaire ou de près : c’est ce que l’on appelle la « monovision ».
Le choix de la focale à privilégier sera décidé au cas par cas, au cours du bilan pré-opératoire après discussion avec le patient.
- Certains implants monofocaux de nouvelle génération corrigeant la vision de loin, peuvent aussi améliorer la vision à distance intermédiaire (jusqu’à 70 cm -1m) : ce sont les monofocaux « plus », qui existent également en version torique.
L'implant torique :
Ces implants existent en version torique pour la correction de l’astigmatisme de la cornée. Dans un œil humain, la cornée est sphérique comme un ballon de football. L’astigmatisme correspond à une légère déformation de l’œil, qui est plutôt ovale comme un ballon de rugby et provoque une vision floue à toutes distances. Ces implants toriques sont conçus pour réduire l’astigmatisme et justifie d’un surcoût. Ils sont le plus souvent recommandés dès lors que l’astigmatisme cornéen est supérieur à une dioptrie.
Il est positionné dans l’œil selon un axe déterminé grâce aux calculs pré-opératoires, et en utilisant le système d’assistance vidéo et de réalité augmentée dans le microscope opératoire, qui permet au chirurgien d’aligner l’implant le long de cet axe, pour un placement optimal de l’implant torique.
Vision normale
Vision avec astigmatisme
Exemple d’implant torique (AT Torbi 709MP Zeiss)
Implant Alcon torique
Une petite bulle d’air peut parfois être injectée dans la chambre antérieure en fin d’intervention pour limiter le risque de rotation post-opératoire de votre implant torique. Vous pouvez la percevoir, ainsi que vos proches, flottant à la surface de l’œil pendant quelques jours avant de disparaitre spontanément.
Il est important en post-opératoire immédiat, et durant dans les premiers jours uniquement, d’éviter les efforts physiques importants, de soulever des charges lourdes, baisser la tête brusquement, afin de minimiser les risques de rotations post-opératoires de l’implant. Celui-ci se fixera progressivement dans la position où il a été implanté.
Si une rotation de l’implant a lieu, ou en cas de mauvais alignement, le résultat réfractif obtenu ne sera pas optimal et/ou satisfaisant, et une nouvelle intervention doit être réalisée secondairement afin de repositionner l’implant torique correctement, suturer la cornée sous anesthésie locale à la clinique. Une petite bulle d’air peut être injectée dans votre œil en fin de chirurgie, afin de limiter ces risques de rotation post-opératoire précoce. Elle disparaitra en 2-3 jours.
L’implant multifocal :
L’implant multifocal permet de corriger la presbytie éventuellement associée aux autres défauts de vision.
La presbytie est un phénomène physiologique, lié à l’âge, en rapport avec une diminution du pouvoir d’accommodation de l’œil, dû essentiellement à des modifications du cristallin. L’accommodation est le mécanisme qui permet à l’œil d’augmenter son pouvoir réfractif afin de réaliser la mise au point en vision de près. La presbytie apparait entre 40 et 45 ans, et est totale à la soixantaine.
Vision nette de loin et floue de près d’un presbyte
La chirurgie de la presbytie dans le cadre de la chirurgie de la cataracte, consiste à corriger la presbytie, associée ou non aux autres amétropies, par la mise en place d’un implant intra-oculaire multifocal ou à profondeur de champ, à la place du cristallin que l’on retire.
L’implant multifocal peut vous être proposé de façon à réduire ou supprimer le port de lunettes de loin comme de près dans la vie courante. Il permet de voir à différentes distances.
Certaines pathologies oculaires associées à la cataracte ou certaines professions ou activités peuvent contre-indiquer l’implant multifocal.
Les implants multifocaux représentent une alternative intéressante pour les patients avant tout désireux de ne plus porter de lunettes après la chirurgie, pour voir de loin et de près mais aussi en vision intermédiaire (écrans, tableaux de bords, etc.) et sont contre-indiqués chez les patients qui effectuent principalement des activités visuellement exigeantes comme la conduite de nuit.
Les implants multifocaux ne peuvent être implantés que sur des patients exempts de maladie oculaire. Le principe de la diffraction des rayons lumineux entraîne un partage entre la vision de loin et de près. Il en résulte une diminution de la vision du contraste, classiquement imperceptible sur un œil sain. Par conséquent, l’existence d’une pathologie de la macula (DMLA, oedème maculaire dans le diabète, MER,…) ou un glaucome par exemple, sont des contre-indications à la mise en place d’un implant multifocal.
Votre chirurgien réalisera un bilan ophtalmologique complet avant d’envisager la pose d’un implant premium pour éliminer d’éventuelles contre-indications.
L’implant multifocal dirige la lumière qui le traverse sur plusieurs focales. Il donne une très bonne vision sur plusieurs distances : de loin, intermédiaire et de près. Le cerveau d’un sujet porteur d’implants multifocaux reçoit plusieurs images et neutralise celle qui n’est pas utile.
Des progrès ont été réalisés dans la conception de la multifocalité des dernières générations d’implants, améliorant les performances et réduisant les phénomènes visuels secondaires type halos et éblouissements qui peuvent cependant persister, surtout les premiers mois après l’intervention. La conduite de nuit, peut, de ce fait, être plus délicate.
Une fatigue visuelle liée à la baisse des contrastes peut être ressentie ; un éclairage plus important pour la lecture prolongée est le plus souvent suffisant. Un port occasionnel de lunettes peut être proposé.
Les performances visuelles s’améliorent avec le temps généralement, et après l’opération du deuxième œil.
Les patients éligibles aux multifocaux, sont toujours avertis au préalable de ces éventualités et font leur choix en conséquence.
Par ailleurs, ces implants présentent un surcoût par rapport à l’implant monofocal. Tout ou partie du surcoût de ces implants peut être remboursé par votre mutuelle ; un devis vous sera remis afin de vous renseigner en amont de la chirurgie.
Exemple d’implant multifocal diffractif (Physiol FineVision)
L’implant à profondeur de champ étendue (EDOF, Extended Depth of Focus) :
L’implant à profondeur de champ est un intermédiaire entre les deux précédents, permettant de restaurer la vision de loin et la vision intermédiaire (vision sur l’ordinateur, partitions,…) avec un risque réduit de phénomènes visuels secondaires de type halos. En revanche, la vision de près nécessite généralement une légère correction complémentaire.
Ces implants sont conçus pour apporter une indépendance aux lunettes dans la majorité de vos activités quotidiennes. Ils sont moins dépendants de l’éclairage que les multifocaux.
Les performances visuelles s’améliorent avec le temps, et sont optimisées après l’opération du deuxième œil. Ils présentent également un surcoût pour le patient.
Implant Vivity Alcon
Le choix :
Le choix de l’implant fait suite à une discussion éclairée avec le patient. Il est nécessaire de connaître les habitudes de vie, les occupations professionnelles ou les loisirs.
La réfraction pré-opératoire est un critère décisionnel important ainsi que les pathologies associées éventuelles.
Il faut évaluer autant que possible les capacités à accepter certains effets optiques potentiellement gênants selon les conditions.
Les besoins croissants en vision intermédiaire (ordinateurs, tablettes, smartphones) sont à prendre en compte.
Schématiquement, voici par ordre de fréquence, les implants que j’utilise :
- Implants monofocaux : myopes forts, pathologies associées (DMLA, diabète, glaucome avancé,…)
- Implants monofocaux plus : tout patient hors pathologie associée sévère
- Implants EDOF : tout patient, hors pathologie associée, qui souhaite pouvoir vivre sans lunettes la plupart du temps (80%), pour lequel la vision de loin et intermédiaire sont importantes, et capable d’accepter le port d’une correction pour la vision de près.
- Implants multifocaux : hors pathologie associée, tout patient qui souhaite pouvoir éviter les lunettes avec la nécessité d’une bonne vision de loin et de près, capable d’accepter les risques de halos nocturnes.