Cataracte

La cataracte est une opacification du cristallin, lentille normalement transparente située à l’intérieur de l’œil, qui permet de faire la mise au point des images sur la rétine. Lorsque le cristallin devient trouble ou opaque, on parle de cataracte.

Quels sont les symptômes de la cataracte ?

Une baisse progressive de la vision, malgré les changements de verres

Une sensibilité anormale à la lumière (photophobie)

Une sensation d’éblouissement par les lumières vives (au soleil, ou par les phares de voitures lors de la conduite nocturne)

Une modification en général jaunâtre de la couleur des objets, une diminution des contrastes

Une vision double (diplopie)

Photos vision normale

Photos vision floue avec voile

Photos vision floue avec halos

Quelles sont les causes de la cataracte ?

Elle est le plus fréquemment liée au vieillissement de l’œil. Elle se manifeste souvent sur les deux yeux, de façon plus ou moins symétrique.

Divers facteurs peuvent aussi être à l’origine d’une cataracte, entre autres :

Comment traite-t-on la cataracte ?

Le traitement de la cataracte est exclusivement chirurgical.

L’intervention est l’une des plus pratiquées en France (plus de 800 000 par an). Il n’y a pas à l’heure actuelle, de traitement préventif.

Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, n’ayant, dans la grande majorité des cas, aucun caractère urgent. En l’absence d’opération, l’opacification évolutive du cristallin, peut conduire à une diminution croissante de la vision, et à une perte d’autonomie, pouvant aboutir à la cécité.

De plus, l’augmentation de volume du cristallin vieillissant peut être source d’une élévation de la pression intra-oculaire.

Une fois le diagnostic posé, des examens complémentaires sont nécessaires pour calculer la puissance de l’implant (biométrie et/ou échographie en mode A ou B).

Exemples de cataracte

Exemples de cataracte blanche, ou totale, brunescente

Quelle anesthésie ?

Avant l’intervention, une consultation avec l’anesthésiste permet, en concertation avec le chirurgien et le patient, de décider du mode d’anesthésie le plus approprié à votre cas, qui est dans la très grande majorité des cas, une anesthésie locale, encore appelée « topique » (instillations de collyres anesthésiants), pouvant être complétée par une légère sédation si vous en éprouvez la nécessité.

L’anesthésie peut aussi être loco-régionale (péri-bulbaire), consistant en une injection autour de l’œil. Une anesthésie générale est parfois indiquée, selon les difficultés ou les particularités prévisibles de votre chirurgie.

Comment se déroule la chirurgie ?

L’intervention est réalisée en ambulatoire, sauf cas particulier (notamment, si vous vivez seul). Le patient reste environ 2-3 heures à la clinique.

Un traitement préopératoire est parfois prescrit par le chirurgien quelques jours avant l’opération.

L’intervention est réalisée sous microscope opératoire, en milieu chirurgical stérile ; le patient est allongé sur le dos. Elle consiste à retirer le cristallin devenu opaque, de son sac, par fragmentation avec une sonde à ultrasons (phako-émulsification) et aspiration à travers deux micro-incisions (de 1 et 2 mm) réalisées à travers la cornée, puis à le remplacer par un implant intra-oculaire, dont la puissance a été calculée au préalable. Il est injecté « replié » pour se déployer et se positionner à l’intérieur de l’œil, dans le sac capsulaire. Les implants actuels ont une excellente biocompatibilité.

L’incision étant tunnelisée, elle est le plus souvent étanche et aucune suture n’est nécessaire.

Exceptionnellement (cataracte très évoluée), l’extraction de la cataracte sera réalisée sans ultrason (chirurgie extracapsulaire manuelle, voire intra-capsulaire), après avoir réalisé une grande ouverture au niveau de la cornée.

L’intervention dure de 10 à 30 minutes.

Les 2 yeux ne sont pas opérés le même jour, mais de 8 à 15 jours d’intervalle dans la plupart des cas.

Le patient quitte la clinique après une collation, avec une coque oculaire, parfois un pansement occlusif, laissé en place, jusqu’au lendemain de l’intervention.

Quelles précautions prendre après l’intervention ?

Il convient de suivre rigoureusement le traitement postopératoire (collyres) prescrit par le chirurgien. La coque de protection à porter la nuit est prescrite pour les 3 premières nuits faisant suite à l’intervention. L’œil ne doit pas être douloureux. En cas d’apparition ou d’aggravation d’une rougeur, d’une douleur ou d’une baisse de la vision de l’œil opéré, il est impératif de prévenir le chirurgien en urgence.

Il est également important d’éviter tout traumatisme de l’œil opéré car le résultat visuel risquerait d’être compromis. En pratique, il faut donc éviter de se frotter l’œil ou les activités à risque (bricolage, jardinage, la plupart des sports,…), comme indiqué sur vos consignes post-opératoires. Il convient également d’éviter l’exposition de l’œil aux poussières, ainsi que les bains en piscine pendant le mois qui suit l’intervention, afin de prévenir les risques d’infection. La lecture, la télévision, les déplacements en voiture, train ou avion ne sont pas contre-indiqués.

Au cas par cas, un arrêt de travail de quelques jours peut être nécessaire.

Quelle est l’évolution post-opératoire habituelle ?

  • La récupération de la vision
    • Dans la plupart des cas, l’acuité visuelle s’améliore dès les premiers jours qui suivent l’intervention. De nouvelles lunettes pourront être prescrites dans les semaines suivant la chirurgie ; en attendant, des lunettes « loupes » peuvent vous aider à patienter jusqu’au changement définitif de vos verres. Le degré de récupération visuelle dépend cependant de l’existence d’autres maladies de l’œil (DMLA, Glaucome, ….).
  • Le rythme des visites de contrôle, adapté à chaque situation, est fixé par l’ophtalmologiste. En général, deux visites sont nécessaires dans le mois qui suit votre intervention.
  • L’exigence réfractive liée aux implants, notamment premiums, est grande : le calcul de la puissance de l’implant est effectué de manière très précise.
    • Il est cependant impossible de garantir une excellente vision sans lunettes, à la fois de près et de loin, les résultats variants en fonction de l’importance du défaut visuel initial et des limites des techniques chirurgicales utilisées. Dans de rares cas, si la correction visuelle est jugée insuffisante, la prescription d’une correction optique ou, à défaut, une reprise chirurgicale, peuvent être envisagée. Ce complément chirurgical peut être réalisé au laser (LASIK ou PKR), ou en changeant la puissance de la lentille implantée, ou par addition d’un deuxième implant positionné devant le premier (implant sulcoflex).

Les patients sont informés en préopératoire de ces éventualités.

  • La stabilité du résultat :
    • Quelle que soit la technique utilisée, la stabilisation complète de la vision se fait entre le premier et le sixième mois suivant l’intervention.
    • Une opacification de la capsule, également appelée « cataracte secondaire », survient dans les mois ou années qui suivent la chirurgie. Elle entraîne une baisse de vision et son traitement consiste à réaliser une ouverture de la capsule postérieure (capsulotomie) par laser YAG, lors d’une consultation chez l’ophtalmologiste. Cette dernière est totalement indolore et de réalisation rapide.

Voici le lien de la fiche info patient de la SFO

Existe-t-il des complications ?

La chirurgie de la cataracte donne d’excellents résultats fonctionnels mais peut comme toute chirurgie, s’accompagner de complications. Ces complications sont rares, mais certaines peuvent entraîner une baisse de la vision et parfois nécessiter une nouvelle intervention.

Les plus graves sont principalement :

Cataracte secondaire

Photos vision normale

Photos vision floue

Photos vision voile